La pandémie a mis le tourisme à l’arrêt. En limitant drastiquement les déplacements, mais en mettant aussi en exergue l’urgence d’une transition écologique irrévocable, cette période a bousculé les professionnels du tourisme en profondeur. Elle a surtout accentué des tendances et fait naître de nouvelles aspirations chez les voyageurs.
Se réinventer
Quand le monde entier s’est fermé et que la situation a perduré… les tours opérateurs ont ressenti un certain vertige. Certes ce n’était pas la première crise majeure du secteur : 11 septembre 2001, volcan Eyjafjöll en 2010… sans compter les catastrophes naturelles, attentats et guerres ayant fermé des pays ou des régions entières du jour au lendemain. Cette crise-là, d’un genre et d’une ampleur nouvelle, a laissé planer le spectre d’une fin de règne… Bien heureusement, grâce aux aides gouvernementales, la chute d’un secteur économique entier a largement été évitée.
Un certain nombre d’agences de voyages à la fibre « responsable » ont profité de ce temps long pour imaginer leur activité « autrement » et se projeter dans « le monde d’après ». Quelques unes, orientées exclusivement sur des pays lointains, ont essayé avec beaucoup de créativité de trouver ici un parfum d’ailleurs : « l’art subtil de vous faire voyager en France comme en Asie ! » une maxime utilisée par une grande agence spécialiste de l’Asie. D’autres ont travaillé d’arrache-pied pour bâtir une nouvelle offre centrée sur la France, sollicitant au passage les petites agences productrices implantées sur les territoires. Un pari osé pour continuer à travailler tout en se recentrant sur le local et pour s’engager vers un tourisme vraiment responsable et décarboné.
Voyager avec de nouvelles aspirations
Privés de liberté, les français ont découvert à l’occasion du 1er déconfinement, la magie et les bienfaits d’une escapade en pleine nature. Une grande part ont pris conscience des dégâts engendrés par les activités humaines sur le vivant et la biodiversité. Beaucoup ont aussi réalisé qu’ils n’avaient pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour se dépayser et vivre des expériences intenses. Dans un mouvement à la fois de ralentissement, de ressourcement, de retour à la nature, les activités douces se sont naturellement imposées : la randonnée, le vélo, le trail, la raquette à neige, le ski de randonnée, ou encore le paddle ont littéralement « explosé ».
Longtemps réservé aux montagnards aguerris, le bivouac est revenu sur le devant de la scène avec un volet expérientiel : passer une nuit en pleine nature est en soi une vraie immersion et l’occasion de vivre en autonomie durant quelques heures. En version plus soft cela donne aussi dormir dans une cabane perchée dans les arbres, dans des tipis en pleine montagne ou encore se glisser dans une yourte mongole au cœur d’une forêt. Ce type d’expérience s’apparente à de la micro-aventure : accessible à tous, intense et de courte durée.
Plus de nature, plus d’outdoor, plus d’interaction avec les territoires, un mouvement qui s’exprime aussi dans plus d’intérêt pour les produits locaux et leurs producteurs. Il y a derrière cette nouvelle façon de voyager un regard engagé et un comportement moins consommateur.
Se déplacer différemment
Si certains se sont jurés de ne plus jamais prendre l’avion, d’autres s’efforcent de le prendre moins souvent, de partir plus longtemps. Fortement pointé du doigt pour son bilan carbone désastreux, le secteur aérien vise la neutralité à l’horizon 2050. Une meilleure gestion des trajectoires, un contrôle aérien permettant de réduire les temps d’attente, un roulage avec un seul moteur ou à l’aide d’engins externes, une réduction du poids des composants intérieurs… et ce sont des tonnes de kérosène économisées. Bien sûr, c’est l’utilisation de nouveaux carburants qui permettra de faire le plus grand pas en la matière.
En attendant, professionnels et voyageurs ont appris à regarder les choses un peu différemment : sans se passer complètement de l’avion, il est devenu naturel de se pencher sur les solutions alternatives offertes par le train pour voyager en Europe.
Encore minoritaire, le Tourisme Responsable est bel et bien en train de s’installer dans les esprits, d’une petite musique de fond qui s’entendait à peine, il devient la mélodie que de plus en plus de monde se plaît à fredonner… 2022 devrait donc voir la part du tourisme de masse se contracter au profit de pratiques plus douces et plus respectueuses de l’environnement.
Ahimsa voyages s’est positionnée dès sa création sur une offre de tourisme responsable :
En France, elle vous propose des séjours itinérants à vélo en Camargue, en famille dans le Lubéron ou encore dans les Cévennes méridionales. À pied, elle vous emmène randonner dans les Cinque Terre et sur la Via Francigena, un pèlerinage traversant l’Angleterre, la France et l’Italie.
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